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Le Blog de Glyx

Le Blog de Glyx
Derniers commentaires
15 mai 2007

M. William.

  M. William était un employé modèle. Simple, discret, efficace et loyal envers son employeur. M. William était un petit homme à l’aspect strict, toujours bien habillé et bien chaussé, propre comme un sou neuf. Bref, M. William était quelqu’un de bien singulier et quelconque en même temps.
Ce matin de printemps, ça n’allait pas pour M. William. Non, ça n’allait vraiment pas, mais il ne savait pas quoi exactement, il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus et cela avait le don de l’exaspéré au plus haut point. Il se sentait fatigué, ou non, plutôt las, enfin, quelque chose comme ça, se disait-il. Cette imprécision lexicale l’agaçait encore plus. « Il ne manquerait plus que je sois malade, pensa-t-il, comme si j’en avais le temps ». Il ruminait cette pensée quand il arriva enfin devant son petit bureau. Il posa son chapeau, retira sa veste et s’attela à sa tâche. Ses collègues commencèrent à arriver (il mettait un point d’honneur à arriver le premier chaque matin). Il ne s’étonna pas de l’absence de salutations à son égard, car bien qu’il travaillât au deuxième étage d’un immeuble parisien avec une dizaine de personnes autour de lui, personne ne se souciait de lui, ce qui lui convenait bien. Ou plutôt, car le verbe « se soucier » n’est pas le plus exact, ce que M. William n’apprécierait pas, il passait inaperçu, comme s’il faisait partie du mobilier. Chacun le voit comme s’il n’avait jamais bougé, et qu’il ne bougerait jamais. Bien sûr, il donnait son obole lors de la mort d’un collègue, d’un départ en retraite, ou même quelque soit l’occasion. M. William était d’une nature généreuse et peu rancunière.
Mais aujourd’hui, il se sentait comme transparent. Quelques employés avaient jeté des coups d’œil vers son bureau, et quelques chuchotements commençaient à se faire entendre. M. William ne les écoutait pas, il devait resté concentré sur son travail, il avait des rapports à écrire et des comptes rendus à lire, de la paperasse à transmettre au service compétent. Quand il rentra chez lui le soir venu (il était parti en dernier comme à son habitude), il se sentait toujours aussi las. Il lui sembla qu’il s’était endormi sitôt arrivé, car il ne conservait aucun souvenir de ce qu’il avait fait dans la soirée.
Le lendemain, et les jours qui suivirent, la fatigue ne l’avait pas quitté. Cela l’agaçait au plus haut point, surtout qu’il n’arrivait pas à trouver un juste terme pour qualifier son état. Ses collègues murmuraient de plus en plus et M. William voyait bien que l’on parlait de lui. « Je dois avoir une tête affreuse » se dit-il en voyant leurs regards. « J’irai demain chez le médecin » promettait-il chaque jour, et chaque jour il revenait travailler, car il n’avait pas le temps.
Le premier lundi de mai, il arriva au bureau, toujours sans souvenirs de ce qu’il avait fait la veille. Il avait l’habitude maintenant. « J’ai dû dormir tout ce temps, se disait-il, pas étonnant avec cette fatigue ». Il s’assit à son bureau, et se surprit à penser à prendre des vacances : « Peut-être aller se reposer dans le Sud, sortir de Paris. Cette vie citadine ne me réussit pas, apparemment . » Du coin de l’œil, il vit un de ses collègues s’avancer avec la boîte de fer qui servait pour les collectes. D’après les murmures qu’il entendait, M. William en déduisit qu’il s’agissait de donner pour l’enterrement de quelqu’un du bureau. Il sortit un gros billet de sa poche, puis, après réflexion, il se dit que deux ne lui coûteraient pas plus cher et seraient utiles. « Le pauvre…on l’a retrouvé hier…il n’avait personne en fait… » entendait-il faiblement. « Peut-être est-ce M. Latornet, pensa-t-il, ou bien M. Arnaux. Mais quelques minutes plus tard, ces deux messieurs arrivaient à leur tour. Il se remit au travail, car le temps lui faisait défaut, et la collecte passerai par lui tôt ou tard, comme toujours. 
Le soir arriva bien vite, et enfin la boîte de fer fut posée sur le bureau de M. William. Celui-ci allait déposer sa contribution quand il leva la tête et remarqua que l’homme devant lui le fixait. Ou plutôt, se fit-il la réflexion, il fixait sa chaise. « Ce ne sera plus pareil sans lui , dit l’homme. Il nous manquera ; le travail c’était sa vie finalement. ». Tout le monde hocha la tête tristement, et M. William allait rajouter un mot gentil pour l’anonyme défunt, quand son collègue reprit : « Pauvre William, ça l’aura tué, en fin de compte ».

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15 mai 2007

Au cas où...

C’est l’histoire d’un drôle de type. Je vous la confie, au cas où…au moins elle ne sera pas perdue. C’est l’histoire d’un type qui s’appelait Hassan. Il était petit, chétif, sérieux dans son travail. Mais il s’appelait Hassan. Il avait pas un physique de caricature, mais c’était quand même un bicot, un melon, un Arabe. Alors, bon, en plus nos gars se faisaient tirer dessus, là bas, en Algérie, alors c’est sûr que ça incitait pas vraiment à la camaraderie.
Bref, nous, au bureau, les quatre qu’on était, on se moquait de Hassan. Pas méchamment, remarquez ; on lui mettait du sable dans ses vêtements, comme s’il revenait du désert, ou alors on l’appelait « Mohammed Couscous », ce genre de choses. Lui, il ne mouftait pas, il restait calme. Pourtant, une fois, ça a failli mal se passer. Robert avait récupéré on ne sait comment des tracts du FLN, des salauds de terroristes. Il les avait mis dans un tiroir du bureau de Hassan, pile le jour de l’inspection ! Le pauvre, il s’est fait embarqué par les flics, il a fallu que j’aille au poste expliquer le malentendu, parce que Robert ne voulait pas y aller. Bon, ils l’ont relâché, mais j’ai bien vu que quand même ils l’avaient un peu travaillé, pour la forme dirait-on.
Bon, d’accord, c’était un peu cruel. Mais le Hassan, il nous avait cherché aussi. Après une bonne blague de Robert, une bouse dans ses papiers, il avait dit qu’il pouvait tous nous tuer d’un claquement de doigts, d’un souhait. Alors franchement, quand un bonhomme vous sort ça…nous on a bien vu qu’il commençait à se dérégler. On disait ça parce qu’il était aussi réglé qu’une horloge.
La semaine après le coup des tracts, Robert s’est fait renverser par une voiture en venant au bureau. Hassan, pas rancunier, a mis un peu de sous pour la collecte, pour sa veuve, voyez.
Après la mort de Robert, c’est Jules qui a repris le flambeau. Jules, il est jeune, c’est un chien fou. Et puis surtout, il avait pas fait son service, et il avait la trouille. Parce qu’il savait bien qu’il irait dans le sable. Alors, ben il se défoulait sur Hassan, encore pire que quand Robert était là. C’est humain faut dire. Même qu’un jour, environ un mois après l’enterrement, il avait planqué un dossier très important pour Hassan. Ça faisait bien trois semaines qu’il bossait dessus. Et le jour où il doit le présenter au chef, Jules l’a planqué. Quand le chef est venu dans le bureau pour prendre le dossier, Hassan ne savait plus où se mettre. Jules, lui, il se marrait ouvertement. Quand le chef fut parti, en colère, Hassan a chopé le Julot et lui a dit de lui rendre le dossier. Jules, il s’est pas démonté, et il a dit à Hassan « Retourne sur ton chameau ! » puis il a pris le dossier qui était dans un tiroir, et il l’a balancé dans le vide-ordure. Hassan a dû faire des heures sup’ pour pouvoir finir à temps. Pourtant, quand on a fait une collecte pour la maman de Jules, qu’était mort en Algérie, en tombant du bateau, il a donné aussi. Pas rancunier qu’il était.
Maintenant, il n’y avait plus que trois personnes au bureau : Hassan, moi et Albert, le grand Albert. Albert, il buvait toujours un peu, en général toujours un peu de trop. Il disait toujours « Un verre ça va, sauf quand c’est le dixième ! » et il se marrait. Sauf que les départs prématurés de Robert et de Jules, ça lui avait fait drôle. Alors il buvait un peu plus que la moyenne, qui était déjà au-dessus de la moyenne légale. Et puis un jour qu’il était bien saoul, il a agrippé Hassan par le col, et il l’a traité de tous les noms, disant que c’était lui qui avait tué ses deux amis. Ensuite, il l’a dérouillé. Moi, j’étais tout seul, alors pour maîtriser le grand Albert, j’ai eu du mal. Au bout d’un moment, il a arrêté, plus par fatigue que parce que je lui tenais le bras. Il est parti dans les escaliers, en titubant un peu. Je relevais le pauvre Hassan quand on a entendu un bruit d’avalanche dans les escaliers. J’ai pris Hassan sur le dos, le pauvre, il était bien amoché, et on est allé voir. Le grand Albert, il avait dévalé les marches au même rythme que la bière lui descendait le gosier. Résultat, il avait le cou dans une posture inhabituelle, qui formait un angle qu’on voit que dans les manuels de géométrie.
Tout ça, j’y ai pensé. J’ai jamais été méchant avec Hassan. Je lui ai dit, quand il est sorti de l’hôpital. « Tu ne croyais quand même pas que c’est moi qui les ai tué ? » qu’il m’a répondu. Je lui ai dit que non, bien sûr que non. Mais bon, je lui ai dit que moi, j’étais pas méchant, au cas où…

15 mai 2007

La balade des statues.

La balade des statues.

La construction avançait bien. Les ouvriers étaient efficaces et travailleurs, et l’architecte lui-même aidait à la tâche. La cathédrale serait bientôt achevée, et il ne manquait plus que les statues et les gargouilles à poser. Jehan, maître sculpteur, amena la statue du joueur de flûte, et passa la journée à l’installer avec soin à l’angle Nord de la tour du clocher. Un de ses apprentis, son meilleur élève, lui fit al remarque que qu’il serait mieux à l’angle Ouest, avec le soleil couchant, car ainsi les badauds et les pèlerins le verraient mieux. Il faut dire que la statue était le chef d’œuvre de cet élève, qui avait passé un mois entier à la sculpter. Jehan refusa net, malgré les supplications de son apprenti. Le lendemain matin, il s’aperçut que la statue était à l’angle Ouest. Tous ses apprentis jurèrent n’avoir jamais touché à la statue depuis sa pose, et son créateur, désespéré, avait chuté du clocher et s’était brisé les jambes. Jehan sermonna alors les autres maîtres sculpteurs afin qu’ils surveillent un peu plus leurs élèves qui lui avaient fait une mauvaise farce. Puis, il s’attela à la pose d’une sculpture d’ange jouant de la trompe, qui lui demanda là aussi la journée. Le soir, il remit la statue du joueur de flûte en place, puis quitta le chantier. Quand il revint le jour suivant, le joueur de flûte était à sa place. « Bien, se dit Jehan. La leçon a été comprise. » Il déchanta en voyant que l’ange se trouvait en haut de la tour et non plus au milieu comme la veille. Il tempêta contre tout le monde, accusant même les simples manœuvres de vouloir le retarder. L’architecte vint le trouver, et lui expliqua qu’une enquête serait menée, mais qu’il ne devait pas déranger les travaux avec ses hurlements. Jehan, plus qu’en colère, accepta tout de même de se calmer. Le prévôt fut prévenu et les gardes commencèrent à interroger tout le monde sur le chantier pour découvrir qui s’amusait à déplacer des statues.
Au bout d’un mois entier, le coupable restait inconnu, et jouissait sans vergogne de son impunité en dérangeant plus que jamais l’ordre des sculptures. Seul le joueur de flûte restait immobile, sage comme un enfant. Jehan, à bout de nerfs, avait la conviction que quelqu’un cherchait à lui nuire de la sorte. Mais qui ? Un soir, alors que la nuit tombait, il fit semblant de partir, puis tourna à l’angle Nord. Ensuite, il se tapit dans l’ombre et attendit. La nuit était déjà fort avancée quand Jehan sursauta. Il s était endormi, et des bruits l’avaient réveillé. Il se leva, prêt à prendre la main dans le sac celui qui bouleversait les façades de la cathédrale. Il s’avança, lentement, sûrement, à petits pas, tourna le coin de la bâtisse, et il vit une ombre qui jouait de la flûte. En haut, les statues se déplaçaient et changeaient de place, en rythme avec la musique. « Ainsi, l’un joue pendant que les autres bougent mes sculptures, se dit Jehan. Une balade pour les statues en quelque sorte. » L’incongruité de la scène l’amusait, mais la colère reprit vite le dessus. Il sortit une épée de son fourreau, et continua sa progression vers le baladin. La Lune était cachée par les nuages, et l’empêchait de voir distinctement le musicien, mais la silhouette ne lui était pas inconnue. C’était donc quelqu’un du chantier, qu’il côtoyait tous les jours au moins.
Enfin, la lumière nocturne balaya le visage du joueur de flûte. Jehan n’en crut pas ses yeux. Il hurla, leva son épée et chargea.
On le retrouva hagard, le lendemain matin, la lame brisée. A peine pouvait-il prononcer un mot, ou lever sa main. Il semblait terrifié à la vue de la moindre sculpture. Le prévôt le fit mettre à l’écart, puis il conclu à de la démence, qui le poussait à changer les statues de place lui-même. On le renvoya chez lui, avec une petite bourse. On le plaignit quelques temps, puis on l’oublia. Le joueur de flûte, lui, avait quelque chose de changé. Une lame semblait avoir entaillé sa flûte, et un sourire était apparu sur ses lèvres de pierre.

9 avril 2007

Qu'il est bon d'être une demoiselle, Colette Renard.


Playbax - Colette Renard -
envoyé par cassiepilou

Que c'est bon d'être demoiselle
Car le soir dans mon petit lit
Quand l'étoile Vénus étincelle
Quand doucement tombe la nuit

Je me fais sucer la friandise
Je me fais caresser le gardon
Je me fais empeser la chemise
Je me fais picorer le bonbon

Je me fais frotter la péninsule
Je me fais béliner le joyau
Je me fais remplir le vestibule
Je me fais ramoner l'abricot

Je me fais farcir la mottelette
Je me fais couvrir le rigondonne
Je me fais gonfler la mouflette
Je me fais donner le picotin

Je me fais laminer l'écrevisse
Je me fais foyer le cœur fendu
Je me fais tailler la pelisse
Je me fais planter le mont velu

Je me fais briquer le casse-noisettes
Je me fais mamourer le bibelot
Je me fais sabrer la sucette
Je me fais reluire le berlingot

Je me fais gauler la mignardise
Je me fais rafraîchir le tison
Je me fais grossir la cerise
Je me fais nourrir le hérisson

Je me fais chevaucher la chosette
je me fais chatouiller le bijou
Je me fais bricoler la cliquette
Je me fais gâter le matou

Et vous me demanderez peut-être
Ce que je fais le jour durant
Oh! cela tient en peu de lettres
Le jour , je baise, tout simplement

9 avril 2007

L'homme pressé, Noir Désir, vidéosarko


Sarkozy l'homme pressé noir désir
envoyé par gus_durden

J'suis un mannequin glacé
Avec un teint de soleil
Ravalé, Homme pressé
Mes conneries proférées
Sont le destin du monde
Je n'ai pas le temps je file
Ma carrière est en jeu
je suis l'homme médiatique
je suis plus que politique
je vais vite très vite
j'suis une comète humaine universelle
je traverse le temps
je suis une référence
je suis omniprésent
je deviens omniscient
j'ai envahi le monde
Que je ne connais pas
Peu importe j'en parle
Peu importe je sais
j'ai les hommes à mes pieds
Huit milliards potentiels
De crétins asservis
A part certains de mes amis
Du même monde que moi
Vous n'imaginez pas
Ce qu'ils sont gais
Qui veut de moi
Et des miettes de mon cerveau
Qui veut entrer
dans la toile de mon réseau
Militant quotidien
De l'inhumanité
Des profits immédiats
Des faveurs des médias
Moi je suis riche très riche
je fais dans l'immobilier
je sais faire des affaires
Y'en a qui peuvent payer
j'connais le tout Paris
Et puis le reste aussi
Mes connaissances uniques
Et leurs femmes que je...
Fréquente évidemment
Les cordons de la bourse
Se relâchent pour moi
Il n'y a plus de secrets
Je suis le Roi des rois
Explosé l'audimat
Pulvérisée l'audience
Et qu'est-ce que vous croyez
C'est ma voie c'est ma chance
j'adore les émissions
A la télévision
Pas le temps d'regarder
Mais c'est moi qui les fais
On crache la nourriture
A ces yeux affamés
Vous voyez qu'ils demandent
Nous les savons avides
De notre pourriture
Mieux que d'la confiture
A des cochons
Qui veut de moi
Et des miettes de mon cerveau
Qui veut entrer
Dans la toile de mon réseau
Vous savez que je suis:
Un homme pressé
Un homme pressé
Un homme pressé
j'suis une victime en fait
Un homme pressé
Un homme pressé
Un homme pressé
je suis un militant quotidien
De l'inhumanité
Et des profits immédiats
Et puis des faveurs des médias
Moi je suis riche très riche
je fais dans l'immobilier
je sais faire des affaires
Y'en a qui peuvent payer
Et puis je traverse le temps
je suis devenu omniprésent
je suis une super référence
Je peux toujours ram'ner ma science

Moi je vais vite très vite
Ma carrière est en jeu
je suis l'homme médiatique
Moi je suis plus que politique
Car je suis un homme pressé
un homme pressé
un homme pressé
un homme pressé
un homme pressé
un homme pressé
Love Love Love
Dit-on en Amérique
Lioubov
Russie ex-soviétique
Amour
Aux quatre coins de la France

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9 avril 2007

L'amandier, George Brassens.


Brassens - L'amandier
envoyé par ellijah

J'avais l'plus bel amandier
Du quartier
Et, pour la bouche gourmande
Des filles du monde entier
J'faisais pousser des amandes
Le beau, le joli métier !

Un écureuil en jupon
Dans un bond
Vint me dir': " Je suis gourmande
Et mes lèvres sentent bon
Et, si tu m'donn's une amande
J'te donne un baiser fripon !"

" Grimpe aussi haut que tu veux
Que tu peux
Et tu croqu's, et tu picores
Puis tu grignot's, et puis tu
Redescends plus vite encore
Me donner le baiser dû ! "

Quand la belle eut tout rongé
Tout mangé
" Je te paierai, me dit-elle
A pleine bouche quand les
Nigauds seront pourvus d'ailes
Et que tu sauras voler ! "

" Mont' m'embrasser si tu veux
Si tu peux
Mais dis-toi que, si tu tombes
J'n'aurais pas la larme à l'œil
Dis-toi que, si tu succombes
Je n'porterai pas le deuil ! "

Les avait, bien entendu
Toutes mordues
Tout's grignotées, mes amandes
Ma récolte était perdue
Mais sa jolie bouch' gourmande
En baisers m'a tout rendu !

Et la fête dura tant
Qu'le beau temps
Mais vint l'automne, et la foudre
Et la pluie, et les autans
Ont change mon arbre en poudre
Et mon amour en mêm' temps !

9 avril 2007

Il n'y a pas d'amour heureux, Louis Aragon ,chanté par George Brassens.


Brassens - Il n'y a pas d'amour heureux
envoyé par ellijah

Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
          Il n'y a pas d'amour heureux

Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu'on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains
Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes
          Il n'y a pas d'amour heureux

Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j'ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
          Il n'y a pas d'amour heureux

Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson
Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare
          Il n'y a pas d'amour heureux

Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que de toi l'amour de la patrie
Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs
          Il n'y a pas d'amour heureux
          Mais c'est notre amour à tous les deux

9 avril 2007

La clé des champs, Mick est tout seul.


Clip La Clé des Chants de Mick est tout
envoyé par isanoguera

On pourrait sortir un instant
et regarder passer les gens
mais on se laisse enfermer
on oublie toujours de rêver

Pourtant, rien n’est plus important
souvent, le temps c’est de l’argent
que la mort nous reprend

On pourrait s’amuser vraiment
et se faire croire qu’on est des anges
on pourrait s’enivrer tout l’temps
pour retrouver la clé des chants

Ça fait rire les enfants
de nous voir impatients

On pourrait s’asseoir plus souvent
et regarder siffler le vent
mais on fait tout à l’envers
à chaque jour suffit sa guerre

Alors, on essaye d’être fort
dehors, tout est multicolore
mais les hommes se dévorent

On pourrait s’amuser vraiment
et se faire croire qu’on est des anges
on pourrait s’enivrer tout l’temps
pour retrouver la clé des chants

Ça fait rire les enfants
de nous voir impatients

9 avril 2007

Les Amoureux des bancs publics, George Brassens.

Les gens qui voient de travers
Pensent que les bancs verts
Qu'on voit sur les trottoirs
Sont faits pour les impotents ou les ventripotents
Mais c'est une absurdité
Car à la vérité
Ils sont là c'est notoire
Pour accueillir quelque temps les amours débutants

Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'fouttant pas mal du regard oblique
Des passants honnêtes
Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'disant des "Je t'aime" pathétiques
Ont des p'tit's gueul' bien sympatiques

Ils se tiennent par la main
Parlent du lendemain
Du papier bleu d'azur
Que revêtiront les murs de leur chambre à coucher
Ils se voient déjà doucement
Ell' cousant, lui fumant
Dans un bien-être sûr
Et choisissent les prénoms de leur premier bébé

Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'fouttant pas mal du regard oblique
Des passants honnêtes
Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'disant des "Je t'aime" pathétiques
Ont des p'tit's gueul' bien sympatiques

Quand la saint' famill' machin
Croise sur son chemin
Deux de ces malappris
Ell' leur décoche hardiment des propos venimeux
N'empêch' que tout' la famille
Le pèr', la mèr', la fille
Le fils, le Saint Esprit
Voudrait bien de temps en temps pouvoir s'conduir' comme eux

Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'fouttant pas mal du regard oblique
Des passants honnêtes
Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'disant des "Je t'aime" pathétiques
Ont des p'tit's gueul' bien sympatiques

Quand les mois auront passé
Quand seront apaisés
Leurs beaux rêves flambants
Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds
Ils s'apercevront émus
Qu' c'est au hasard des rues
Sur un d'ces fameux bancs
Qu'ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour

Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'fouttant pas mal du regard oblique
Des passants honnêtes
Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'disant des "Je t'aime" pathétiques
Ont des p'tit's gueul' bien sympatiques

6 avril 2007

Sunday Bloody Sunday, U2.


U2 Sunday Bloody Sunday
en mémoire du "Bloody Sunday", au cours duquel l'armée anglaise réprima dans le sang une manifestation pacifique d'Irlandais réclamant leurs droits civiques.

...This song is not a rebel song
This song is Sunday Bloody Sunday

Yeah...

I can't believe the news today
Oh, I can't close my eyes
And make it go away
How long...
How long must we sing this song
How long, how long...
'cause tonight...we can be as one
Tonight...

Broken bottles under children's feet
Bodies strewn across the dead end street
But I won't heed the battle call
It puts my back up
Puts my back up against the wall

Sunday, Bloody Sunday
Sunday, Bloody Sunday

And the battle's just begun
There's many lost, but tell me who has won
The trench is dug within our hearts
And mothers, children, brothers, sisters
Torn apart

Sunday, Bloody Sunday
Sunday, Bloody Sunday

How long...
How long must we sing this song
How long, how long...
'cause tonight...we can be as one
Tonight...tonight...

Sunday, Bloody Sunday
Sunday, Bloody Sunday

Wipe the tears from your eyes
Wipe your tears away
Oh, wipe your tears away
Oh, wipe your tears away
(Sunday, Bloody Sunday)
Oh, wipe your blood shot eyes
(Sunday, Bloody Sunday)

Sunday, Bloody Sunday
Sunday, Bloody Sunday

And it's true we are immune
When fact is fiction and TV reality
And today the millions cry
We eat and drink while tomorrow they die
The real battle just begun
To claim the victory Jesus won
On...

Sunday Bloody Sunday
Sunday Bloody Sunday...

un autre clip en mémoire:


U2 - Bloody Sunday
envoyé par MyUoZiK

Les images sont extraites du film "Bloody Sunday".

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